Tout à gauche, se trouve une petite maison qui appartenait au frère Marchais, Julien et Jean-Baptiste, propriétaires d’une entreprise de maçonnerie. Auparavant à cet endroit, se dressait un simple hangar qui leur permettait de stocker les matériaux nécessaires à leur activité.
Dans les années 30, des aménagements sur la maison furent réalisés avec notamment la surélévation des combles. Les frères Marchais furent également des personnalités politiques en ayant été tous deux adjoints au maire, le premier de 1935 à 1940 et le second de 1954 à 1959. Il existe aujourd’hui une rue à Pont-Rousseau qui porte le nom du frère aîné en souvenir de leur maison natale située au numéro 17.
La maison juste à droite est celle du débitant de tabac Gendron, tenu a l’époque par l’arrière grand-père de l’actuel Président de la Chambres des Commerces et Industries de Nantes/St Nazaire, Jean-Francois Gendron. Aujourd’hui, il s’agit du café de la mairie. Enfin, à droite, on aperçoit un bâtiment qui jouxte l’église St-Pierre, c’est l’école communale de garçons construite au Bourg en 1882.
A l’angle de l’actuelle Place Saint Pierre et de l’avenue de Lattre de Tassigny se trouvait l’échoppe d’un certain Jules Braud qui y tenait une saboterie juste à côté de l’épicerie. Jusqu’au début du XXème siècle tout le monde porte des sabots sauf parfois les enfants qui allaient nu-pieds… Pendant le 1ère guerre mondiale, M. Braud, sabotier au bourg, a mis à la disposition de la commune 200 paires de sabots pour être distribuées aux familles des mobilisés et aux réfugiés nécessiteux. Dans la séance du 22 novembre 1914, le conseil municipal et le Maire lui adressent alors leurs sincères remerciements pour son acte de générosité.
Jouant de la sympathie de tous, M. Braud connaissait parfaitement l’avis de ses concitoyens sur toutes les questions locales, et notamment s’inquiétait dans les colonnes de l’Ouest-Eclair* en décembre 1930 de la disparition des Roquios. Un brin poète, il regrettait: ”Voyez-vous, nos roquios, c’était la vie de ce coin de Loire, beaucoup de pittoresque qui s’en va ! ” L’histoire nous apprendra que ces bateaux eurent pratiquement 30 ans de répit avant de disparaitre définitivement…
* L’ancêtre de Ouest-France
Aujourd’hui place Saint-Pierre, la place du bourg était alors une place qui ne connaissait pas encore le bitume. Les passants disposaient alors de toute la place nécessaire pour pouvoir circuler librement et les enfants de l’école voisine, l’école communale des garçons, y trouvaient là également une aire de jeux adaptée et en plein air.
Nous sommes au début du siècle dernier et l’on imagine très bien le calme ambiant qui pouvait regner, comparé aux bruits de la circulation d’aujourd’hui. Sur la gauche, on aperçoit la devanture d’une boulangerie et même si elle est fermée aujourd’hui, cette maison a toujours accueilli ce type de commerce.
Au fond, on peut apercevoir également l’avenue des marronniers qui mène à Trentemoult, ancien port de pêcheurs, devenu petit port de plaisance bien connu des Rezéens pour son côté pittoresque.
10 Commentaires. En écrire un nouveau
Bonjour,
Très beau site et très instructif. Une partie de ma famille est originaire de Rezé. Le dernier ascendant ayant quitté Rezé en 1905.
Bravo encore
Yannick Lemire (Nord)
Bonjour,
Ma compagne est originaire de Rezé. Nous venons de découvrir votre site et elle est ravie.
Par hasard auriez vous des vues de la rue Maurice Lagathu ,le lieu de sa naissance ?
En attendant merci pour votre excellent travail
Cordialement.
Bonjour Joel.
Malheureusement non, je ne dispose pas de vues de cette rue qui n’est pas une artère principale de Rezé, ce qui peut expliquer que l’on en trouve pas en carte postale ancienne…
En revanche, il est possible sur le site des archives départementales de trouver des vues sur les rues voisines comme Aristide Briand ou Saint-Paul, le quartier voisin…
En tout cas, merci pour votre sympathique commentaire ! 🙂
Bonjour Cédric,
Je vous remercie pour ces précieux renseignements car j’ai trouvé beaucoup de photos de Rezé.
Cordialement.
Bonjour Joël, la rue Maurice Lagathu n’existait pas avant la 2ème guerre. C’était la route de Vertou qui était bordée de vigne. Avant la guerre, elle s’appelait rue de la Volière. Mes grands parents sont venus construire leur maison vers 1923-24, (presqu’en face du bâtiment qui servit peu de temps de cinéma). C’est madame Lagathu (rouge jusqu’au bout des ongles) et qui habitait face à la rue Bougeau, qui exigea que la rue prenne le nom de son fils fusillé ( 50 otages). Mon père construisit sa maison dans un ancien champ de vigne à côté de la maison de son père en 1953. Comme vous pouvez en déduire, des champs de vignes, ce n’est pas vendeur. Donc pas de cp de 1900.
Bonjour!
Il faut continuer ce boulot! C’est top!
Je suis née native de Rezé, modèle avant guerre, et je tombe sur votre site. Que du bonheur !
Merci mille fois
Bonjour Josiane et merci pour votre commentaire amical ! Cela fait toujours plaisir de voir son travail apprécié. 🙂
Bien à vous, Cédric.
Bonjour Madame Hegron, je suis une petite fille de Victor Fortin et je suis à la recherche d’information sur ma famille. Votre nom est apparu dans mes recherches. Pourriez vous me contacter. Cordialement Laurence Boulesteix.
Bonjour Laurence,
Je ne suis pas sûr que Josiane lise votre message compte tenu que le sien à été laissé ici même il y a 7 ans. Vous trouverez son mail sur son blog : http://www.joiedesmots.com
Bonne continuation dans vos recherches ! 🙂