Au début 19ème siècle, le domaine devient la propriété du baron de RASCAS qui épouse Marie-Antoinette Lemoyne, dernière représentante de sa famille. En 1850, le baron de Rascas fait don au musée Dobré de la Piéta qui ornait l’autel de la chapelle de la Tour. Cette œuvre remarquable en pierre de Loire date du XVè – début XVIè siècle. En 1999, la Ville a fait réaliser une copie de cette piéta.
En 1874, le domaine change une nouvelle fois de propriétaire. Monsieur Thibaud de la Nicollière alors conseiller général et membre du conseil municipal d’Orvault achète les 125 hectares du domaine.
Vers 1900, la fille de Thibaud de la Nicollière, seule héritière, épouse le vicomte Stéphen de Sécillon. La famille de Sécillon est une famille de vieille lignée bretonne, originaire de Vannes. De cette union naîtront trois filles : Guyonne, Donatienne et Nanine de Sécillon. C’est avec le vicomte que le domaine subit ses plus grandes transformations. Le mur d’enceinte est détruit, les façades sud et nord du château sont aménagées en style néogothique avec des toitures en poivrière et des gargouilles.
Le vicomte aménage également les communs avec un puits central. Il construit l’orangerie dans le style du XVIIIè et crée l’allée principale et les bassins. La mort de Stéphen de Sécillon, en 1929, met un point final à ces travaux qui auront duré plus de vingt ans.
Durant la seconde guerre mondiale, l’armée allemande occupe le château qui devient la “Kommandantur”. Deux pièces à l’étage sont réservées à la famille de Sécillon. La mairie, le presbytère, les écoles et la minoterie sont occupés. Les troupes d’occupation paradent les dimanches après la messe, du grand calvaire à la mairie, afin d’impressionner la population. A leur départ, les troupes d’occupation emporteront plusieurs objets de valeur.
Lorsque Nanine de Sécillon, dernière propriétaire privée du château, décède en 1982, le domaine est mis en vente. La Mairie l’achète, restaure la toiture du château et ouvre le parc au public. Se pose alors la question du devenir du château. Les projets se multiplient. On parle d’en faire un musée de la poupée, une auberge de jeunesse, un lieu pour les réunions familiales. Si aucun des projets n’a été retenu c’est qu’ils n’étaient pas économiquement raisonnables. La chapelle à bénéficiée elle aussi d’une restauration extérieure mais plus tard, en 1989. Elle est réalisée par le tailleur de pierre Jean-Louis Boistel.
Comme il est de tradition, en architecture, de dessiner les armoiries du propriétaire, les armoiries d’Orvault sont donc sculptées ainsi que celles de la Bretagne.
4 Commentaires. En écrire un nouveau
Bonjour,
Concernant le château de la Tour, il faut précisez que le château n’a pas simplement subit des ajouts en 1900 mais à été entièrement rebâti par le vicomte de Sécillon. Seule la chapelle, une partie des communs et une vieille tour de la façade nord sont d’époque.
On trouve sur internet des cartes postales du château avant 1900. Celui-ci est bien différent et à vrai dire beaucoup moins beau beau !
Cordialement
Le Château de la Tour – Je relève une omission, voire une erreur dans votre commentaire : Après les bombardements de Nantes de Septembre 1943, ma famille (Jean Decré), ayant été expulsée par les Allemands, de sa propriété de la Cholière en Orvault, mon père demanda asile à Mme de Sécillon, qui nous logea au premier étage de La Tour ( le second était occupé par la famille Béliard), de septembre 1943 à Octobre 1944. Nous avons passé une année extraordinaire dans ce magnifique chateau encore meublé de pièces d’époque, mais sans chauffage et sans eau courante. Seule Mme de Sécillon avait la radio (de Londres), que nous écoutions avec intérêt. Les Allemands firent une incursion en juin 44, pour couper les plus beaux arbres réservés aux troupes d’occupation.
Bonjour…
Pardonnez moi pour le manque de réactivité dans ma réponse, mais le site sur lequel vous aviez commenté à été victime quelques jours après d’un acte de piratage et cela m’a pris du temps de tout remettre en place…
Le texte descriptif sur la page du Château de la Tour vient du site de la mairie d’Orvault dont j’ai eu l’autorisation de le reproduire… et des erreurs ont pu s’y glisser…
Merci en tout cas d’avoir apporté votre contribution et si vous souhaitez renouveler l’expérience et ajouter d’autres commentaires, ce sera avec très grand plaisir…
Cordialement…
La Godinière – Orvault, Nantes où je reviens reviens chaque année, et le parc de la Godinière est un de mes lieux de promenade favoris…
Je découvre votre site avec un très grand plaisir.